La ville de Sparte

Une ville accueillante construite sur la base du modèle urbain hippodaméen, avec de grandes rues et des places bordées d'arbres, l'ancienne acropole et le théâtre, le cénotaphe de Léonidas, des bâtiments néoclassiques, d'importants musées et d'autres sites d’intérêt. Une ville au cœur de la Laconie, proposant de nombreuses options de restauration, de divertissement et de shopping. Voilà, en quelques mots, la ville de Sparte, aujourd'hui. Raconter sa longue et importante histoire, qui l’a rendue célèbre dans le monde entier, nécessiterait plusieurs milliers de mots.

Photos

+ 8

Une ville accueillante construite sur la base du modèle urbain hippodaméen, avec de grandes rues et des places bordées d'arbres, l'ancienne acropole et le théâtre, le cénotaphe de Léonidas, des bâtiments néoclassiques, d'importants musées et d'autres sites d’intérêt. Une ville au cœur de la Laconie, proposant de nombreuses options de restauration, de divertissement et de shopping. Sparte est également le centre administratif, commercial et culturel de l'unité régionale de Laconie. Voilà, en quelques mots, la ville de Sparte, aujourd'hui. Raconter sa longue et importante histoire, qui l’a rendue célèbre dans le monde entier, nécessiterait plusieurs milliers de mots.

La ville moderne de Sparte est construite au-dessus et autour des quelques ruines de la ville antique, au milieu de la plaine formée par le fleuve Evros, entre les chaînes de montagnes du Taygète et du Parnon. La région alentour regorge d'oliviers, d'orangers et de vignes. Le passé historique illustre, le dynamisme et les infrastructures de la ville, sa proximité avec Mystras et d'autres sites d’intérêt importants de la région, attirent un grand nombre de visiteurs.

L'ancienne Sparte est une ville de légende et son nom était connu dans le monde entier. Elle a laissé sa marque dans l’histoire de la Grèce et du monde, et sa société ne ressemblait à aucune autre dans le monde antique. Contrairement à Athènes et à d'autres villes, la société spartiate se distinguait par la discipline, l'obéissance aux lois, la vertu, le courage, un mode de vie frugal et l’honnêteté de ses citoyens. La vie spartiate, dans son ensemble, était une préparation constante à la guerre et le rôle de la mère spartiate y tenait une place prédominante. C'est elle qui donnait le bouclier à son fils avant qu’il ne parte au combat, en prononçant ces mots « i tan, i epi tas » (tu reviendras avec lui, victorieux, ou sur lui, mort). 

DONNÉES HISTORIQUES
Sparte était l’une des cités-États les plus puissantes de la Grèce antique, avec des réalisations militaires impressionnantes, à l’origine de la légende d’une puissance militaire invincible. Son apogée débuta avec la conquête de la Messénie (VIIIe-VIIe siècle avant J.-C.), à l’issue de longues guerres. Aux VIe et Ve s. av. J.-C.. les Spartiates conquirent les régions du sud de l'Arcadie et étendirent leur domination au reste de la Laconie, réussissant à contenir la puissance d'Argos. Dès la fin du VIIe s. et jusqu'au IVe s. av. J.-C., la cité dorienne de Sparte a dominé les conflits en Grèce. 

Son émergence en tant que force politique et militaire était le résultat de réformes institutionnelles attribuées au légendaire législateur Lycurgue. 
La bataille des Thermopyles en 480 avant J.-C., qui opposa les Grecs aux Perses, et où les 300 hommes de Léonidas tombèrent héroïquement «pour leurs autels et leurs foyers», est gravée en lettres d'or dans l'histoire de la Grèce, et du monde entier. L'expression «molon lave» (viens les prendre), prononcée par le roi spartiate Léonidas devant les hérauts du roi perse Xerxès qui exigeait des Grecs qu'ils déposent leurs armes, est elle aussi entrée dans l’histoire. 

(Lisez l'histoire de la ville en détail sur le site de la municipalité de Sparte). 

LA VILLE MODERNE
La construction de la ville moderne de Sparte a été entreprises suite à un décret royal d’Othon Ier, en 1834. Les plans ont été conçus par l'urbaniste bavarois F. Stauffert, sur la base des principes urbanistiques du système hippodaméen, tout en suivant les tendances dominantes du néoclassicisme. Ses éléments constitutifs sont symétriques, convergeant vers l'ancienne acropole qu'ils entourent partiellement. Des séismes, à la fin de l'Antiquité, et les incursions des Goths aux IIIe et IVe s. ap. J.-C. avaient causé la destruction de la majeure partie de la ville antique. Ses bâtiments publics les plus importants étaient situés sur la colline de l'acropole - où le théâtre romain occupe une place particulière cat il est considéré comme l'un des plus grands de l'Antiquité - et sur le plateau de Palaiokastro. À proximité se trouvait l’agora de l'ancienne Sparte. 

Au centre de la ville se trouve la grande place avec l'Hôtel de Ville, un point de rencontre populaire, où sont concentrés bon nombre de restaurants et cafés. Les enfants y jouent et font du vélo toute la journée. L'imposant bâtiment néoclassique de l'hôtel de ville a été construit en 1909, selon les plans de l'architecte G. Katsaros.

L'avenue K. Palaiologou, avec ses grands palmiers et ses larges trottoirs, est également caractéristique : Elle est un autre point central de Sparte, bordée par des hôtels, des cafés, des restaurants et des boutiques. Perpendiculaire à l’avenue, la rue piétonne Klemvrotou, où vous trouverez de nombreux lieux de restauration, des boutiques et le cinéma de la ville. 

Au bout de la rue piétonne s'élève l'église d'Agios Nikonos, saint patron de la ville, à l'intérieur du parc du même nom. Autre oasis de verdure : le parc de l'église d'Evangelistria (1893), où trône en outre la statue du législateur Lycurgue. Non loin de là se trouve l'ancien tribunal de première instance, le premier bâtiment public construit en 1837 qui constitue un exemple classique de l'architecture de la période othonienne. 
À la fin de l’avenue Palaiologou, tout le monde lève son téléphone portable pour prendre une photo de la statue de Léonidas qui rappelle la glorieuse histoire de Sparte. Tout près de l'ancienne acropole se trouve le « cénotaphe de Léonidas », monument emblématique de la ville. Également connu sous le nom de « Léonidéon », il a fait l’objet de fouilles en 1892, a la forme d'un temple et remonte probablement au Ve siècle av. J.-C., ou même avant. 

Le style néoclassique domine l’architecture de la plupart des bâtiments de Sparte antérieurs à 1930. Exemple représentatif, le bâtiment qui abrite la Bibliothèque Koumantaros, où sont exposées des œuvres de peintres européens du XVIe au XIXe siècle (123 Ave K. Palaiologou), ou encore le bâtiment de la Banque Agrotiki Trapeza, les demeures Fykioris et Linardakis de l’avenue K. Palaiologou, la demeure Liounis de la rue Evangelistrias, etc.

La route qui mène à Mystras longe un autre espace vert, le parc Goudè, idéal pour les sports et les loisirs. On y trouve des pistes cyclables, des terrains de jeux, des pistes de skateboard, un amphithéâtre, une salle de sport en plein air, etc. 

LES MUSÉES DE SPARTE 
Le musée archéologique. Installé dans un bâtiment datant de 1874, il fut le premier musée provincial de Grèce conçu spécifiquement à cet effet. Il abrite des pièces provenant de fouilles dans diverses parties de la préfecture de Laconie, datant du Néolithique jusqu'à la fin de l'époque romaine. Les vestiges et objets provenant des grands sanctuaires de Sparte occupent une place prépondérante. Des œuvres de sculpture allant de l'époque archaïque à l'époque romaine y sont également exposées. (Rues Lykourgou et Agios Nikolaos).

Le Musée de l'Olive et de l'Huile d'Olive Grecque, musée modèle et interactif, est installé dans le bâtiment rénové de la Compagnie Électrique. Il présente l'histoire de la production d'olives et d'huile d'olive en Grèce et analyse l'importance de l'huile d'olive dans la nutrition, l'art et la religion.
Au Musée de la ville moderne de Sparte, installé dans un bâtiment néoclassique de deux étages, vous en apprendrez davantage sur le passé récent de la ville. L'exposition comprend des références à la Filikí Etería, à la Révolution de 1821, aux familles de Mystras et présente les étapes les plus importantes du développement urbain, social et culturel de Sparte. (82 Ave Lykourgou).

Le musée Manousakio de la vie urbaine et folklorique Un musée à l'approche muséologique moderne, qui vous invite à un voyage imaginaire dans la Sparte du début du XXe siècle, à travers des objets de la vie quotidienne, des vêtements et du matériel photographique de l'époque. Vous y découvrirez des reconstitutions d’intérieurs de maisons, ainsi que des expositions et projections multimédias. Il est situé dans une maison à un étage, don de Leonidas Manousakis. (13 rue Ananiou). 

Consultez les informations sur les monuments antiques de Sparte, comme le célèbre Ménélaion. 

La Maison des mosaïques
Il s'agit d'un site architectural distinctif, dont l'histoire remonte à l'époque impériale romaine et se poursuit jusqu’à nos jours. Les deux mosaïques, représentant l’enlèvement d'Europe et Orphée jouant de la lyre, décoraient les sols de luxueuses demeures romaines, réalisées dans la seconde moitié du IIIe et au début du IVe siècle av. J.-C., respectivement. Elles furent découvertes par hasard en 1872 et 1890. La mosaïque d’Europe peut être associée aux sols en mosaïque des deux pièces d'une maison s'étendant vers l'est, tandis que la mosaïque d’Orphée décorait probablement les bains (balaneum) d'une autre demeure.
Les deux toitures protectrices qui abritent aujourd’hui ces antiques mosaïques, furent installées à la fin du XIXe siècle et ont joué un rôle déterminant dans leur conservation. Grâce à un don de la Fondation Stavros Niarchos, en 2020, l'espace a été rénové.
Au total, 170 sols en mosaïque ont été étudiés dans 128 points de la ville de Sparte, datant de l'époque hellénistique (IIIe, IIe siècle avant J.-C.), jusqu'au début de l'époque byzantine.
Rues Dioskouron et Palaiologou. Tél. 27310 25363, www.houseofmosaics.gr.
Horaires de visite : Du mercredi au lundi de 9h00 à 14h00, mardi fermé. 

L’ancienne acropole de Sparte et ses monuments 

Le site archéologique de l'acropole de Sparte est situé derrière le stade municipal et comprend des monuments remarquables. 

LE THÉÂTRE ROMAIN

Tout en marbre blanc, il est le monument le plus impressionnant de l’acropole antique et l'un des plus grands théâtres de l'Antiquité. Il occupe une superficie de 1,4 hectares, pour une largeur totale de 114 m, et comportait des travées et des gradins capables d'accueillir 16 000 spectateurs. Il fut construit à la fin de l’ère hellénistique et une épitaphe trouvée à proximité de la scène mentionne que l'empereur romain Vespasien fut un des donateurs. Après les incursions barbares du IVe s. av. J.-C., il cessa d'être utilisé comme théâtre et la plus grande partie du koilon fut progressivement occupée par des habitations. L'orchestre et les murs de soutènement dont les épigraphes mentionnent les seigneurs de la ville à l'époque romaine sont conservés. Une des particularités du théâtre était sa scène mobile en bois, montée sur roues. 

LE SANCTUAIRE D’ATHÉNA CHALKIOIKOS

Selon Pausanias, sa construction fut entreprise par le roi de Sparte et père putatif de la Belle Hélène, Tyndare – information révélant son grand âge.
Il est situé au sommet de la colline de l'Acropole et les fouilles n'ont révélé que la partie sud de son enceinte, au-dessus du koilon du théâtre, construit par la suite. Il doit son nom à sa décoration intérieure, faite de plaques de cuivre repoussé.

LE BÂTIMENT CIRCULAIRE

Il est situé dans la partie sud-est et inférieure du site archéologique de l'acropole, dans la zone présumée de l’agora. Sa forme actuelle a peut-être été obtenue grâce à des réparations effectuées sur un ancien bâtiment, réalisées à l'époque romaine. 

LA BASILIQUE PALÉOCHRÉTIENNE

Dans le site archéologique de l'acropole, les traces d'une grande église de type basilique sont conservées. Les fondations et certaines structures en pierre du sanctuaire, dont la base de la chaire, sont clairement visibles. Sa construction remonte au VIIe après J.-C. et l’édifice peut probablement être associé au temple métropolitain de Lacédémonie byzantine.

Le Ménélaion

Plus à l'est de la colline du prophète Élie, après le village d'Afyssos, se trouve l'un des sanctuaires les plus importants de Sparte : le Ménélaion. Il fut fondé à proximité d'un site mycénien important dans une région autrefois appelée Therapni. Il s'agit d'un imposant édifice en forme de pyramide, où fut initié, au VIIIe s. av. J.-C., le culte de Ménélas, roi mythique de Sparte et époux de la Belle Hélène, dont l’enlèvement déclencha la guerre de Troie. Le culte fut perpétué jusqu'à l'époque hellénistique. La construction du premier temple remonte au VIIe siècle av. J.-C., et des interventions ont été apportées au Ve s. av. J.-C., contribuant à la création d'un sanctuaire digne des héros mythiques de Sparte. Depuis le site archéologique, vous bénéficierez d'une magnifique vue sur la vallée de l'Evros et le mont Taygète. 

Autres monuments

Près de l'acropole de Sparte se trouve le « cénotaphe de Léonidas ». À l'est se trouvent deux autres monuments remarquables : une église de plan cruciforme, considérée comme datant du Xe siècle, construite sur des vestiges de l'époque romaine, et les bains de l’époque post-romaine. Datés du IIIe au IVe siècle, on y distingue deux espaces, l’un pour les bains chauds et l’autre pour les bains froids, ainsi que d'un sol en mosaïque. 

À la limite orientale de la ville, près des rives du fleuve Evros, se trouve le sanctuaire d'Artémis Orthia, datant du IXe siècle av. J.-C. Centre religieux, il servait également à l'éducation spartiate des jeunes garçons. À l'origine, le culte était voué à la divinité mycénienne Orthia, qui à l'époque historique fut identifiée à Artémis. 

À cinq kilomètres au sud de la ville, sur la colline d'Agia Kyriaki à Amykles, se trouve le sanctuaire d'Apollon Amycléen. Il était le culte le plus important pour les anciens Spartiates et conserva sa gloire même sous l'occupation romaine. Vous pourrez y admirer des fragments des murs de soutènement de l'enceinte et un autel circulaire partiellement restauré. Dans le sanctuaire se trouvait le célèbre « trône d'Apollon », une œuvre de Bathyclès de Magnésie aux proportions démesurées, au centre de laquelle se dressait la statue du dieu. 

(*Sélection de textes de la publication de la Commune de Sparte « Sparte, au-delà du mythe »).

Emplacement

Trouvez votre destination sur la carte interactive ci-dessous.