L'ancienne Tégée

Le temple entièrement en marbre d'Athéna Aléa, situé dans la partie la plus méridionale de la ville de Tégée, est l'un des plus importants de l'époque classique et un important point d’intérêt d'Arcadie. Il joua un rôle prédominent dans le développement de l'architecture monumentale et de la sculpture en Grèce.

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Bref retour sur l’histoire. Tégée, avec Mantinée, étaient les cités-États les plus importantes de l'ancienne Arcadie, siège des derniers rois arcadiens mythiques. Selon certains, elle aurait été fondée par Tégée, qui était l'un des cinquante enfants de Lycaon et petit-fils de Pélasgos. La mythologie raconte que les Tégéens participèrent à la campagne des Argonautes et à la guerre de Troie. Ils se distinguèrent en tant que colons et fondateurs de cités, comme Paphos et probablement Gortyne en Crète. 

À partir du VIIIe avant J.-C. siècle, la ville fut impliquée dans des guerres avec Sparte. Lors des guerres médiques, les Tégéens suivirent Léonidas avec 500 guerriers jusqu’aux Thermopyles. Ils participèrent également avec 3 000 guerriers à la bataille de Platées. En 146 avant J.-C., les Tégéens furent réduits à l’esclavage par les Romains. Ils s'allièrent à Antoine lors de la bataille navale d'Actium, mais en 31 av. J.-C., Auguste victorieux, pour les punir, fit enlever la statue d'Athéna et les dents du sanglier de Calydon du sanctuaire d'Aléa. 

La région de Tégée fut rasée par les hordes d'Alaric en 395-396 après J.-C. puis pillée par les Slaves aux VIIIe et IXe siècles. Rebaptisée Amyklio, elle fut de nouveau rasée lors de l'occupation franque par Jean Asen Zaccaria et les habitants s'installèrent dans une nouvelle ville, Mouhli.

Pendant la Révolution de 1821, ils furent présents dans les combats et contribuèrent à la libération de la Grèce. 

Le célèbre temple d’Athéna Aléa. Il était situé dans la partie la plus méridionale de l’ancienne cité de Tégée. Son évolution est présentée au Musée Archéologique de Tégée. 

Pausanias nous informe que le fondateur mythique du sanctuaire d'Athéna Aléa était Aléos. Selon les découvertes réalisées lors des fouilles, une divinité féminine était vénérée sur le site depuis l'époque mycénienne. Elle fut plus tard identifiée à Athéna, en l'honneur de laquelle fut construite, dans le dernier quart du VIIe siècle av. J.-C., un temple dorique monumental qui fut ensuite détruit par un incendie en 395-394 av. J.-C. Il fut découvert sous les fondations du temple classique du IVe siècle av. J.-c., dont vous pourrez admirer les vestiges sur le site archéologique.  

Le temple entièrement en marbre d'Athéna Aléa est l'un des plus importants de l'époque classique. Il joua un rôle prédominent dans le développement de l'architecture monumentale et de la sculpture en Grèce. Selon Pausanias, il surpassait les autres temples du Péloponnèse en termes de construction et de taille. Il était respecté par tous les peuples du Péloponnèse et inviolable; ceux qui s’y réfugiaient pouvaient y trouver asile.

Ses plans architecturaux étaient l’œuvre de Scopas de Paros, l'un des sculpteurs les plus célèbres de l'Antiquité. À l’intérieur du sécos se trouvait la statue culte de la déesse Athéna, entièrement réalisée en ivoire. Le temple abritait également des statues en marbre pentélique d'Asclépios et de la déesse de la Santé, des dents du sanglier de Calydon et de magnifiques offrandes votives. (Certaines de ces informations sur le temple proviennent du site odysseus-culture.gr).

Le site archéologique de Tégée. La cité antique comprenait les villages actuels d'Aléa, d’Episkopi et une partie de Stadio, et était construite sur une plaine. Au centre de l'enceinte fortifiée, à l'emplacement de Palaia Episkopi, se trouvait l’agora, centre politique, religieux et culturel. Dans le site archéologique, sous l'église de la Dormition, une partie du théâtre est conservée. La construction du monument fut financée par le roi Antiochos III Épiphane et démarra en 174 avant J.-C. À l'ouest se trouvent les vestiges d'une basilique paléochrétienne à trois nefs et ceux de l’agora. 

L'église byzantine de la Dormition de la Vierge était l'église métropolitaine du diocèse d'Amyklon. Sa morphologie actuelle date de 1888. Face à l'entrée ouest de l'église, des bouquets d'arbres mènent aux murs légèrement en ruine de Nikli et à la stèle en marbre dédiée aux Jeux Olympiques et au premier relais de la flamme des JO de Berlin (1936). 

Au sud-ouest du bosquet, dans l'impressionnant bâtiment en pierre de l'ancienne école d'économie domestique, se trouve depuis 1996 le Musée du Folklore de Tégée. 

Saviez-vous

Tégée se trouve à 10 km de Tripoli.

Dans l'Ancien Diocèse de Tégée se déroule tous les ans au mois d’août l'exposition régionale du Péloponnèse de Tégée (voir la rubrique produits locaux).

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