À quelques kilomètres à l'ouest de la lagune de Vouliagmeni, la presqu'île de Pérachora se termine au cap Melagavi. Vous pourrez y contempler le port abrité, sa plage et les ruines de l'impressionnant sanctuaire antique consacré à Héra. L'air humide caresse les pierres usées qui reposent près de la mer.
Le site archéologique, qui surplombe la mer, est divisé en trois niveaux : 1. La zone portuaire avec le temple d'Héra Akraia, l'autel et la stoa à deux niveaux. 2. La citerne sacré à voûte et l’hestiatorion. 3. La zone du bâtiment de réception, des résidences et d’une partie du vaste système de collecte de l'eau.
Le sanctuaire d'Héra Akraia doit son nom au fait qu'il a été construit à l'extrémité de la péninsule. On pense qu'il a été fondé par les Mégariens, avant de passer sous le contrôle des Corinthiens. Avant d’entreprendre leur traversée vers l'Adriatique pour y fonder de nouvelles colonies, les Corinthiens s'y arrêtaient pour faire des offrandes à la déesse Héra.
Le premier temple géométrique (825-800 avant J.-C.) fut entièrement détruit. À sa place fut construit, à la fin du VIe siècle, un temple de style dorique à une nef où se trônait la statue de la déesse. Il fut construit à quelques mètres à l'ouest du temple géométrique, à la place duquel a été construit un autel qui servait aux sacrifices rituels. Le bâtiment monumental de la stoa à deux niveau se trouvait également dans la zone du port. La colonnade du rez-de-chaussée est de style dorique et celle de l'étage supérieur est ionique, une combinaison qui fait de ce monument un exemple important de l'architecture grecque. Il servait probablement à accueillir les visiteurs et à conserver les offrandes votives.
Peu à peu, l'Héraion s'est agrandi et enrichi, occupant trois niveaux avec l’hestiatorion pour les repas officiels des dignitaires et la citerne sacrée, où ont été découverts des flacons et des vases associés aux rituels de purification des visiteurs.
À l’époque archaïque, le sanctuaire était l’un des lieux de culte les plus importants de Corinthie. Il acquit un important rayonnement qui dépassa les frontières de la région. Comme le montrent les offrandes qui y ont été découvertes, des visiteurs venaient de nombreuses régions grecques (Argolide, Laconie, Rhodes, Chios, Attique, etc.).
Malgré le raid lacédémonien sur la région de Pérachora sous le règne d’Agésilas, en 390 avant J.-C., l’Héraion ne semble pas avoir subi de dégâts importants. Au IVe siècle av. J.-C., il continua à prospérer et d'importantes rénovations y furent effectuées, parallèlement à celles de l'antique cité, au nord-est. On y distingue le bâtiment de l'Hestia (qualifié à tort initialement de sanctuaire d'Héras Liménia) et un système d'irrigation complexe et innovant.
La fonction du lieu de culte a dû être brusquement interrompue au IIe siècle av. J.-C. On pense qu'il fut pillé par les légions romaines immédiatement après la bataille de Leucopetra (146 av. J.-C.), puis rasé, tout comme Corinthe. La région a dû être à nouveau habitée pendant la période de la domination romaine sur le sol helladique (31 avant J.-C.-324 après J.-C.). Elle fut cependant abandonnée au fil des siècles.
En 1991, la zone élargie de l’Héraion de Pérachora a été déclarée site archéologique délimité. Des travaux de mise en valeur y ont été effectués, incluant notamment l’installation de panneaux d'information.
Les objets découverts lors des fouilles sont nombreux, importants et divers : Statuettes en bronze, sceaux, scarabées, épingles en ivoire, bijoux, centaines de milliers de fragments de poteries peintes, etc.
Ils sont exposés au Musée archéologique d'Athènes et au Musée archéologique de l'ancienne Corinthe.
Le phare du cap Melagavi
L'impressionnant phare en pierre avec sa tour carrée s'élevant sur la falaise du cap guide les navires qui progressent vers le canal de Corinthe et est considéré comme l'un des plus beaux de Grèce. Construit en 1897, il fonctionnait initialement au pétrole. Durant la Seconde Guerre mondiale, il demeura éteint. Il rouvrit ses portes en 1947 et fonctionne à l’électricité depuis 1982. Il est classé monument historique depuis 2001. Un petit sentier sur sa gauche, juste avant le chemin menant au phare, vous amènera à un petit kiosque offrant une vue panoramique incroyable. Il vaut la peine de rester jusqu'au crépuscule pour admirer le coucher du soleil.
Saviez-vous
L'entrée sur le site archéologique de l'Héraion est gratuite. Tél. : 27410 32630.
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